Le temps suspendu...
Le triton boule lové dans son sommeil, le soleil baignant de sa lumière notre intérieur au calme si rare, je me suis moi aussi assoupie et blottie dans la lecture d'un ouvrage magnifique, bouleversant et si délicat...
Ce livre, c'est Le cordon de soie, je l'avais découvert au hasard de mes pérégrinations, sur son blog, et ce livre m'a transportée, transportée il y a un peu plus de 13 mois, dans ces premiers moments de ma vie de mama, dans les premiers instants de la vie de mon tout petit, que j'appelle ici mon triton boule.
Ce livre m'a émue aux larmes car je me suis sentie si proche de ces écrits, qui disent si bien le désarroi, la vague qui nous submerge, la joie et les larmes qui ponctuent ces premiers instants. Ces premiers temps que nous avons vécus si (trop parfois...?) intensemment car la vie a entremélé le plus beau et le plus grave dans ce qui ont été les premiers moments de notre aventure à trois... Je reviens grâce à ce livre aux premiers mois qui auront été si rudes et que j'aurais aimés plus doux, j'aurais aimé ne me consacrer qu'à cette nouvelle vie, mais maintenant que l'orage semble s'apaiser, et bien nous sommes épuisés, encore un peu de travers après la bourrasque, mais bien vivants, et portés par l'énergie de la vie, et c'est bien ce que dit ce livre, la promesse infinie de la naissance.
Je ne saurais mieux décrire cet ouvrage, et je vous mets quelques extraits, qu'il m'a été difficile de choisir, car tout, les photos, les mots, le rythme des phrases m'ont transportée.
"Je te parle mais ton langage est plus profond que le mien. Il achève ma féminité, il explore mes manques, il soulève mon coeur de questions dangereuses... Je t'ai donné la vie, et soudainement, je me sais mortelle. Je n'ai plus droit à l'absence de l'être. Tu es là et c'est toi qui m'a fait naître."
"... à quel instant ce petit d'homme installe-t-il sa lueur, cette lumière violente qui enflamme le coeur d'un sentiment éternel?"
Et à toutes celles qui m'ont aidée à être mère ... "leurs yeux disent que je suis incapable, les tiens me rendent à l'immédiate douceur d'être mère", qui se reconnaîtront, et à qui je dis merci...
Je vous laisse à votre dimanche que je vous souhaite doux, et retourne à la douceur d'être là aujourd'hui, à trois.